des troubadours au quinzième siecle... (Avec fureur.) Troubadour!...
BOIXGOMMEUX. Voyons, marquise, voyons!...
HENRIETTE. Troubadour !!!
Rentre Joseph apportant la cafetière. Henriette verse le café, en offre une tasse à Boisgommeux, etc., etc.
KERGAZON, relisant la lettre. « Si vous êtes vraiment decidé à mettre tous les torts de votre côté, rien n'est plus facile que d'obtenir la séparation que vous désirez : le meilleur moyen serait alors de rouer de coups madame la marquise, devant témoins, bien entendu... » (ii s'arrête et regarde sa femme qui vient justement à lui, une tasse de café à la main) Hum !... (Henriette dépose la tasse de café sur la table de gauche; échange de petits saluts cérémonieux entre le marquis et la marquise. Kergazon reprend :) « Ou bien vous pourriez introduire une maîtresse dans le domicile conjugal... » Une maîtresse dans le domicile conjugal ?... Oui, cela se peut... il suffira de trouver une personne qui consente à faire semblant... (a Boisgommeux.) Deux mots, mon cher, je vous en prie...
BOISGOMMEUX, allant au marquis. A vos ordres, marquis, a vos ordres...
Kergazon a pris sur la table la tasse apportée par la marquise. Boisgommeux a toujours sa tasse à la main. Henriette s'est jetée sur la chaise longue et parcourt fiévreusement la Revue des Deux Mondes.
KERGAZON, à Boisgommeux. Vous devez, vous, connaître des impures?...
BOISGOMMEUX. Plaît-il?...
KERGAZON Des cocottes, si vous aimez mieux!