Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/208

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je crois, est assez ingénieux… la Grande-duchesse va venir…

Boum.

Je le sais.

Puck.

Elle restera au milieu des soldats. Quand elle sera là, vous lui offrirez de chanter devant elle la chanson du régiment.

Boum.

Bon !…

Puck.

Son altesse vous répondra : « mais cette chanson, je la sais… » Et elle la chantera.

Boum.

Elle-même ?

Puck.

Elle-même… et c’est avec vous, Rudolph, qu’elle la chantera !

Boum.

Avec moi !… quel honneur !… mais la sait-elle vraiment ?…

Puck.

Elle la sait parfaitement… nous avons étudié ça pendant deux heures, ce matin.

Boum.

C’est une affaire entendue.

Puck.

Bien !… maintenant, parlons un peu de nos propres affaires… (Il lui offre une prise de tabac.) En usez-vous ?…

Boum.

Non, pas de cela… (il prend à sa ceinture un pistolet à deux coups, le décharge en l’air, puis porte, l’un après l’autre, les canons fumants sous chacune de ses narines en respirant avec force l’odeur de la poudre.) Voilà ma civette, à moi !