Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/253

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La Grande-Duchesse
Voici le sabre de mon père !
Tous.
Voici le sabre de son père !
La Grande-Duchesse
Qu’on le remette en mon musée,
D’artillerie !…
Népomuc sort en emportant le sabre. — S’adressant à Fritz.
Et vous, soldat victorieux,
Devant ma cour électrisée,
Parlez, et racontez vos exploits glorieux !
Tous.
Parlez et racontez vos exploits glorieux !
Fritz.
Donc je m’en vais vous dire, altesse,
Le résultat
De ce combat,
Et comment, grâce à mon adresse,
Les ennemis
Furent surpris.
RONDEAU.
En très bon ordre nous partîmes ;
Notre drapeau flottait au vent,
Et, quatre jours après, nous vîmes
Cent vingt mille hommes manœuvrant.
J’ordonne alors que l’on s’arrête…
J’avais mon plan,
Et, jugez-en !
Ce plan-là n’était pas trop bête…
On a du flair,
Sans avoir l’air !…
J’avais trois cent mille bouteilles,
Moitié vin et moitié liqueurs :
Je me fais — ouvrez vos oreilles !
— Tout rafler par leurs maraudeurs.