Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/272

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TRIO
Boum.
Ne devinez-vous pas ?… c’est une sombre histoire !
Puck.
Les murs de ce palais en gardent la mémoire !
BALLADE.
Boum.
I
Max était soldat de fortune ;
Mais il avait
L’œil vif et la moustache brune…
On l’adorait !
La duchesse, en personne adroite,
À ce galant
Donna son cœur… et l’aile droite,
Pour logement.
Et, dans son amoureuse ivresse,
Max, chaque soir,
Écoutait venir sa maîtresse
Par ce couloir !
le prince Paul, Boum et Puck, avec éclat.
Écoutez, race future,
Écoutez, écoutez la sinistre aventure
Et l’histoire d’amour
Du comte Max de Sedlitz-Calembourg !
Puck.
II
Un soir, Max, avec épouvante,
N’étant point sourd,
Trouva le pas de son amante
Quelque peu lourd :
Ça lui mit la puce à l’oreille…
Trop tard, hélas !
Que ne se sauvait-il la veille ?…
Ce pas… ce pas…
C’était le pas d’une douzaine
D’assassins, qui
Trouèrent gaîment la bedaine
Du favori !