Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/292

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la Grande-Duchesse.

Eh bien, oui, je consens. Remerciez le baron, vous lui devez beaucoup : je n’ai pu résister à son éloquence.

le prince Paul, transporté, au baron Grog.

Ah ! Baron !… Tous les ans, au jour de l’an, papa me donne le droit de faire un margrave. Il aime mieux ça que de me donner de l’argent… Eh bien, je ne vous dis que ça…

la Grande-Duchesse, à Boum et à Puck qui causent avec animation.

Eh bien, général Boum ?… Eh bien, baron Puck ?

Puck.

Eh bien, mais, Altesse, il est bien évident que le jour où Votre Altesse consent à couronner les feux dont Son Altesse brûlait pour Votre Altesse… il serait malséant de…

Boum.

Je ne dis pas le contraire, mais c’est bien désagréable !… Il m’en a fait de toutes les couleurs, ce Fritz !… il m’a enlevé ce panache qui faisait mon orgueil !… il m’a enlevé une femme qui eût fait mon bonheur !… et je ne me vengerais pas !… (Avec force.) L’ennemi !… où est ?…

la Grande-Duchesse, l’interrompant.

N’est-ce que cela ? Vengez-vous tout à votre aise… pourvu, bien entendu, que vous n’alliez pas jusqu’à…

Boum.

Pourvu que nous ne sortions pas des limites de la fantaisie…

la Grande-Duchesse.

Justement !