Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/42

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JULIETTE, d'un air de doute. Oh! oh!

KERGAZON. Si je vous en donnais ma parole?...

JULIETTE. Votre vraie parole?

KERGAZON. Ma vraie parole. (Juliette le regarde et se met à rire. Kergazon prend un billet de mille francs dans le tiroir de sa table.) Vous savez ce que c'est que ça?...

JULIETTE. Oui, monsieur.

KERGAZON. Qu'est-ce que c'est?

JULIETTE, éblouie. C'est un billet de mille francs, monsieur.

KERGAZON. Eh bien?...

JULIETTE. Et vous me jurez que je ne serai pas obligée de tromper Eugène?

Elle prend le billet.

KERGAZON. Je vous le jure. Il faudra seulemcnt passer vingt-quatre heures ici et faire semblant de m'aimer.

JULIETTE. Oh ! non, par exemple !... Elle veut rendre le billet.

KERGAZON. Faire semblant, je vous dis!

JULIETTE. Ma maîtresse aussi fait semblant... elle ne fait pas autre chose... et ça ne l'empêche pas de... Non... non !