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LA PÉRICHOLE.
ENSEMBLE.
Grâce à un vieux prisonnier
Qui du basson savait jouer.
LA PÉRICHOLE.
On les traque, on les repince,
On va les percer de coups…
Mais ils tombent à genoux,
Aux genoux de leur bon prince,
Qui les accable tous deux
Sous un pardon généreux !
ENSEMBLE.
Qui les accable tous deux
Sous un pardon généreux !
LA PÉRICHOLE, à Piquillo.

Et maintenant, laisse-moi faire la quête et laisse-moi la faire comme je l’entends. (À Don Andrès.) Reprenez vos diamants, Altesse ; tout ce que nous vous demandons, c’est de ne pas nous faire pendre.

PIQUILLO.

Et de ne pas nous réclamer les quatre piastres… vous savez… pour notre mariage…

DON ANDRÈS.

Don Andrès de Ribeira n’a pas pour habitude de reprendre ce qu’il a donné : gardez tout. Votre conduite me cause tant d’admiration, que, si je ne me retenais pas, je pleurerais comme une bête… Approchez, marquis de Santarem… Qu’aviez-vous fait pour être mis en prison ?

LE VIEUX PRISONNIER.

Je n’en sais rien.

DON ANDRÈS.

C’est fâcheux : j’aurais aimé à vous le pardonner… Mais, puisque vous n’en savez rien… qu’on le reconduise dans son cachot.