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LE BRÉSILIEN.
RAFAELI.

Le jour où, pour la première fois, j’aperçus M. de Blancpartout, j’entendis quelque chose qui me criait : « Cet homme sera ton mari ! »

NINETTE.

Il le sera.

RAFAELI.

Le sera-t-il ?… J’ai pu l’espérer.

NINETTE.

Vous ne l’espérez plus ?…

RAFAELI.

Au moment même où je croyais me l’être définitivement attaché, en renvoyant, à cause de lui, tous les soupirants, platoniques du reste…

NINETTE.

De purs sigisbées, madame, de purs sigisbées.

RAFAELI.

Au moment, dis-je, où je lui laisse, à lui seul, le droit de venir chez moi, M. de Blancpartout s’éloigne… Il y a quinze jours que je ne l’ai vu.

NINETTE.

Et il refuse de recevoir Greluche !

RAFAELI.

Greluche ?…

NINETTE.

Oui, madame, Greluche… de Belleville, s’est présenté de votre part, demandant à être engagé au théâtre dans lequel M. de Blancpartout a mis de l’argent ; Greluche n’a pas été reçu.

RAFAELI.

Qui te l’a dit ?