Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/411

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Et qu’il se conduit aujourd’hui
En bon sujet que pour sa mère
Là-bas soit contente de lui.
Tout cela, n’est-ce pas ? mignonne,
De ma part, tu le lui diras ;
Et ce baiser que je te donne,
De ma part tu le lui rendras.

Il l’embrasse.
MICAËLA.

Oui, je vous le promets… de la part de son fils,
José, je le rendrai, comme je l’ai promis.

REPRISE DE L’ENSEMBLE
JOSÉ.

Ma mère, je la vois, etc…

MICAËLA.

Sa mère, il la revoit, etc…

JOSÉ.

Attends un peu, maintenant… je vais lire sa lettre…

MICAËLA.

J’attendrai, monsieur le brigadier, j’attendrai…

JOSÉ, baisant la lettre avant de commencer à lire.

Ah !… (Lisant.) « Continue à te bien conduire, mon enfant !… On t’a promis de te faire maréchal des logis : peut-être alors pourras-tu quitter le service, te faire donner une petite place et revenir près de moi. Je commence à me faire bien vieille. Tu reviendrais près de moi et tu te marierais… Nous n’aurions pas, je pense, grand’peine à te trouver une femme, et je sais bien, quant à moi, celle que je te conseillerais de choisir : c’est tout justement celle qui te porte ma lettre… Il n’y en a pas de plus sage ni de plus gentille… »

MICAËLA, l’interrompant.

Il vaut mieux que je ne sois pas là !…

JOSÉ.

Pourquoi donc ?…

MICAËLA, troublée.

Je viens de me rappeler que votre mère m’a chargée