y a huit jours qu’elle ne m’a vu… Elle doit croire que je lui ai fait des traits… Pauvre Toinon ! elle ne se doute pas, elle ne peut pas se douter que, si je suis resté huit jours sans frapper à cette porte, c’est que j’étais en train de conspirer avec M. de Cellamare !… Hum ! hum !… Toinon ! (Toinon ouvre une fenêtre et parait sur la balcon.) Ah ! la voici !…
Scène III
Te voilà, pendard !
J’en étais sûr… elle est furieuse.
Te voilà, sacripant ! Te voilà, coureur ! D’où viens-tu’? Qu’est-ce que tu as fait pendant ces huit jours ?
Je te le dirai quand tu m’auras ouvert la porte.
Vraiment ?… quand je t’aurai ouvert la porte ?… tu t’imagines que je consentirai encore à te recevoir !…
Oui, Toinon, tu y consentiras… quand je t’aurai tout expliqué, tu y consentiras.
Jamais de la vie ! Tout ce que je peux l’aire, c’est de descendre, afin d’écouter l’explication.
J’aimerais mieux te la donner dans ta chambre.