Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/222

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BERNADILLE.
Oh ! là, messieurs, holà ! holà !
Je me mets sous votre protection…
MARGOT et TOINON.
Autour de lui formons un bataillon.
LE CHŒUR.
Formez } un bataillon !
Formons

Tout le monde vient se ranger en bataille sur la droite de la scène.

LE CHŒUR.
Oui, nous te sauverons,
Nous te protégerons,
Et, pour sauver ta tête,
Nous nous insurgerons !
Si l’commissair’s’entête,
Sur lui nous tomberons !

On se précipite sur le comptoir pour prendre des pains.

LE COMMISSAIRE, DÉLICAT, FLAMMÈCHE.
Archers du guet, êtes-vous là ?
Empoignez-moi ce gaillard-là !

Margot, Toinon, toutes les femmes sont remontées et occupent le fond du théâtre, rangées en bataille et faisant face au public. — Le commissaire, Délicat, Flammèche viennent prendre place vis-à-vis, tournant le dos au public. — Coquebert, qui est sorti, rentre en rapportant deux immenses pelles à enfourner le pain ; il en garde une pour lui et donne l’autre à Bernadille.

LE COMMISSAIRE, DÉLICAT, FLAMMÈCHE.
Avançons !
TOUS.
Frappons !
Tapons !
LE COMMISSAIRE, DÉLICAT, FLAMMÈCHE.
Allons !
TOUS.
Cognons !
LE COMMISSAIRE, DÉLICAT, FLAMMÈCHE.
Marchons !