Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TOINON.

Ils me promettent que je vais voir Son Altesse, que Son Altesse fera grâce à mon amoureux… j’arrive et l’on me répond que Son Altesse ne peut pas recevoir, qu’elle est enfermée avec une dame de province…

MADAME DE PARABÈRE.

Ça, c’est vrai, petite Toinon : pour le moment, Son Altesse est enfermée avec haute et puissante dame, comtesse d’Escarbagnas.

MADAME DE PHALARIS.

Mais, comme la dame est venue avec son mari, l’audience ne durera pas longtemps.

MADAME DE PARABÈRE.

Croyez-vous que cet homme qui est venu avec la comtesse soit vraiment son mari ?…

MADAME DE SABRAN, avec fierté.

Dame !… je présume que l’on ne se permettrait pas de nous présenter…

MADAME DE PARABÈRE.

Moi, je ne le crois pas… car, à chaque instant, il lui disait : « Eh bien !… j’espère que l’épreuve est suffisante, j’espère que maintenant vous ne refuserez pas de m’épouser ?… »

Tapage à la porte.

TOUS.

Qu’est-ce que c’est que ça ?… qu’est-ce qui se passe ?…

UN PAGE.

Un commissaire !

TOUS.

Un commissaire !

UN PAGE.

Oui, un commissaire qui a perdu la tête… il a renversé les factionnaires… Le voilà ! le voilà !

Entre Bernadille, avec la robe et la perruque du commissaire.