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BERGERAC, le lâchant.

C’est le cri de l’innocence !…

LE COMTE.

Tu vas aller retrouver nos camarades qui sont là-bas… près du petit bois…

BERGERAC.

Tu leur diras de se tenir prêts et d’attendre le signal…

FRIQUET.

M’en aller…

BERGERAC.

Incontinent…

FRIQUET.

C’est impossible… je ne saurais comment sortir d’abord…

LE COMTE.

Vite ! vite !… il me semble que j’entends… conduis-le, Bergerac, et montre-lui le chemin que nous avons pris !

FRIQUET.

Mais c’est que moi j’aurais préféré…

BERGERAC.

Qu’est-ce que c’est !… Ah ! vous viendrez, libertin ! (il l’entraîne. — Au même moment Bathilde et Emma paraissent derrière les arbres. Bergerac fait signe à Emma d’attendre, tout en éloignant Friquet.) Tiens, là bas ! au bout de l’allée… va !… (Friquet sort.)


Scène VI

BATHILDE, EMMA, LE COMTE, BERGERAC.
ENSEMBLE.
––––––––Nuit d’été, nuit charmante,
––––––––Ah ! prolonge ton cours,
––––––––Ton ombre transparente
––––––––Est propice aux amours !
BATHILDE.
––––––Ecoutez, quelqu’un vient !
BERGERAC.
––––––Ecoutez, quelqu’un vient ! Silence !