Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/22

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––––––De vous parler de vos amours,
––––Mais entre vous je resterai toujours.
LE COMTE, le redonnant de l’argent.
––––––––––––Toujours ?
BINET, faiblissant.
––––––––––––Toujours !
LE COMTE, même jeu.
––––––––––––Toujours ?
BINET, même jeu.
––––––––––––Toujours !
BATHILDE.
––––––A quoi servira ta présence ?
BINET.
––––––A rassurer ma conscience.
LE COMTE et BATHILDE.
–––––––––––Ta conscience !…
BINET.
––––––Donc, contentez-vous de cela
––––––Ou je m’en vais crier… voilà.
LE COMTE.
––––––Ne criez pas et restez-là.
BINET, se plaçant entre eu deux.
––––––––––Je reste là.
LE COMTE, à Bathilde.
I
––––––O la plus belle des amantes,
––––––Je pourrais comparer tes yeux
––––––Aux étoiles étincelantes
––––––Qui sont la parure des cieux.
––––––Mais au ciel l’étoile est lointaine
––––––Et de près je vois tes beaux yeux.
––––––Aussi, c’est leur éclat, ma reine…
––––––Que ton amant aime le mieux !

Ils se rapprochent l’un de l’autre entre les deux couplets.