Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/24

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BATHILDE.
––––––Chère Bathilde. Cher Gaston.
BINET.
––––––Je suis satisfait de ce ton.
LE COMTE.
––––––Je t’adore…
BATHILDE.
––––––Je t’adore… J’en suis ravie…
LE COMTE.
––––––Je t’aimerai toute la vie,
––––––Je jure que de nos amours
––––––Rien ne pourra rompre le cours.
BATHILDE.
––––––––––De nos amours.
TOUS DEUX, cherchant à sa rapprocher.
––––––––––De nos amours.
BINET, sévèrement.
––––––Restez chacun dans votre coin,
––––––Parlez-vous… mais ne bougez point.
LE COMTE, à Bathilde.
––––––Oui, je vais lui parler de loin…
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
BINET.

En voilà assez… en voilà assez. (On sonne au dehors.) V’là quelqu’un ! sauvez-vous !

LE COMTE.

Je pars… je pars…

MATHILDE.

Sans moi…

LE COMTE.

Il le faut bien… mon cher amour… mais avant huit jours vous et Emma serez libres… et tous nous serons heureux.

MATHILDE.

Avant huit jours…

BINET, ouvrant la porte de côté.

Mais venez… venez donc.

On sonne encore.