Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/95

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––––––Et vous allez, mes chères belles,
––––––Voir ce qu’on nomme un feu roulant !

Il va pour les embrasser, mademoiselle Paturelle les arrête.

––––––––––Ah ! ventrebleu !
––––––––––––Corbleu !
––––––––––––Morbleu !
––––––Parbleu ! vous n’êtes pas au bout.
––––––––––Non, sarpejeu !
––––––––––––Corbleu !
––––––––––––Morbleu !
––––––Non ! tête-bleu ! ce n’est pas tout.
BINET, arpentant la scène.

A mon tour maintenant… tête-bleu… morbleu… ventre-bleu ! (S’arrêtant devant mademoiselle Paturelle.) Mais moi, je n’embrasse pas, je m’arrête, par respect !…

MADEMOISELLE PATURELLE.

Rentrez ! mesdemoiselles ! rentrez ! je vous l’ordonne !

MIMI, à Vert-Vert.

Il faut que je vous parle, monsieur.

VERT-VERT.

Et moi aussi, ma chère Mimi, j’ai à vous parler !

MADEMOISELLE PATURELLE, achevant de faire sortir les femmes.

Rentrez ! rentrez !…

BALADON, à mademoiselle Paturelle.

A tout à l’heure, mon amour !

MADEMOISELLE PATURELLE, bas,

Comment, au milieu de tous ces événements vous pensez encore !…

BALADON, bas.

Vous me l’aviez promis !

MADEMOISELLE PATURELLE.

Oh ! ces hommes ! Eh bien ! oui, à tout à l’heure. Mademoiselle Véronique, ouvrez à monsieur Baladon…

BALADON, marchant très-bien.

Vous voyez, mademoiselle Véronique ! ni trop vite… ni trop lentement.