Page:Meister - Betzi.djvu/112

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si facile qu’il abusât. On exigeait donc de son caractère moral, des principes dans lesquels sa jeunesse avait été nourrie, des habitudes qu’il avait déjà contractées, une sorte de garantie et de sûreté contre lui-même.

Au souvenir de cette antique noblesse je craindrais d’opposer celui d’une noblesse plus moderne, dont l’honneur s’avilit par ses alliances avec la fortune la plus méprisable, par sa soumission aux caprices de la faveur la plus légère et la plus inconstante, par un goût effréné pour le plaisir, par la corruption générale des principes et des mœurs ; corruption dont le comte de Mirabeau n’avait que trop bien prévu les suites, lorsqu’il écrivait au comte d’Entraigues « Si l’on n’y prend garde, le Démocratisme causera notre ruine ; car depuis long-temps en France,