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nos forces intellectuelles et morales.

L’idée de Dieu, même la plus philosophique, n’est sans doute que l’abstraction la plus pure de cette idée de cause, puisée dans la longue série de causes et d’effets que nous offrent le spectacle du monde sensible et la succession suivie des êtres qui le composent.

Le premier sentiment que nous fait éprouver l’existence de l’Être-suprême, est de la même nature que celui que nous fait éprouver l’existence de toute cause invisible, dont les effets nous ont fortement émus de crainte ou d’amour, d’épouvante ou d’admiration.

Aussi quelque distance immense que notre réflexion soit forcée de reconnaître entre nos rapports avec l’Être-suprême et tout autre rapport humain, ou nous ne nous en formons