Page:Meister - Betzi.djvu/176

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versions. On reconnaît, comme le dit Horace etiam disjecti membræ Poetæ ; mais c’est ce qu’on voit rarement dans les morceaux que ces Messieurs ont recueillis, quelque considérable qu’en soit le nombre, et quelque variés qu’en soient les sujets ; presque tous manquent également de verve, d’élan, d’images et de fictions ; on y trouve peu d’invention, presque point de poésie descriptive, et une manière en général assez uniforme. Leur grand mérite paraît consister dans un langage facile et doux, dans un ton de naïveté assez original, dans des allusions tantôt fines, tantôt recherchées, quelquefois dans des pensées hardies ou ingénieuses, trop souvent dans des pointes et dans des jeux de mots.

Quelle différence de ces poésies à celles des Hébreux, des Celtes et des