Page:Meister - Betzi.djvu/255

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l’unique, la plus précieuse, la plus sûre de toutes les ressources du malheureux ! Avec quel frémissement tu le vis encore l’autre jour sur le chevet de ce lit ; je te tourmentai pour le presser contre tes lèvres. — C’est ton dernier baiser, je vais le recueillir dans mon cœur. Adieu, ma Betzi… Je ne regrette que toi, toi seule, et c’est pour toi que je meurs. Pardonne, et donne encore quelques larmes à ma mémoire : Good night and for ever. »

À cette lettre était joint un testament par lequel il lui léguait la seule fortune dont il pouvait disposer encore, une très-petite ferme en Angleterre, avec quelques fonds à la Jamaïque qu’un de ses parens s’était chargé de réaliser pour lui. Le domestique qui servait l’infortuné Crafford avait reçu de lui ce paquet la