Page:Meister - Betzi.djvu/339

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les moyens possibles pour retrouver l’unique fruit d’un premier attachement qui t’avait été enlevé peu de temps après sa naissance par la jalousie de son père, et qui devenait aujourd’hui le seul objet qui pût t’attacher encore à la vie. D’Eglof ne cessa point d’être pour moi l’ami le plus tendre ; mais triste, inquiet, silencieux, soit qu’il fût en compagnie ou seul avec moi, je le voyais tomber souvent dans la plus sombre rêverie. Je soupçonnai d’abord quelque embarras fâcheux dans ses spéculations de commerce ; il m’assura que non. Je crus devoir attribuer enfin une altération si singulière au dérangement de sa santé ; je le pressai de consulter un médecin en qui il paraissait avoir pris beaucoup de confiance. Celui-ci lui conseilla les eaux de Spa ; je m’arrangeai pour l’y accompagner, mais il chercha sous différens