Page:Meister - Betzi.djvu/363

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quelques mois auprès de sa sœur, elle suivit d’Eglof dans sa patrie où, sous le nouveau règne, on venait de lui rendre tous ses titres et tous ses droits.

Séligni, plus sûr qu’il ne l’avait jamais été des sentimens de Betzi, ne disputa plus contre son propre cœur ; en lui faisant l’éternel sacrifice de sa liberté, en lui consacrant tous les jours de sa vie, il crut recommencer tout le bonheur de son existence. Betzi savait, que, même malheureux, il n’avait pas cessé de garder à son souvenir la constance la plus parfaite : comment se serait-elle défiée encore de l’ascendant des préventions dont il avait tant souffert, du danger de ses principes et de la légèreté de ses anciennes habitudes ? Il justifia toute sa confiance. Satisfait de la fortune qu’il avait acquise par ses travaux et par son économie, (elle se montait à dix