Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/102

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plus vague et plus éloigné ; l’autre, que la marche en est plus lente et plus imperceptible. L’extrême différence que l’on peut remarquer entre l’accroissement de l’homme et celui de tous les autres animaux, ne suffirait-elle pas seule pour résoudre le problême ? De tous les êtres organisés, l’homme est sans doute celui dont les forces croissent et se développent avec le plus de lenteur. Il passe à naître la moitié du temps destiné à remplir le cercle borné de son existence, et l’autre à mourir. Le degré de perfection auquel il peut espérer d’atteindre, sans pouvoir être déterminé avec la dernière précision,