Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/120

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Quand je rêve, me disait-elle quelques jours avant d’expirer, quand je rêve au repos, à la douceur de votre existence lorsque mes maux ne vous feront plus souffrir, je me console presque de me voir arrachée à tant de tendresse et d’attachement. Quelques larmes dans ce moment mouillaient ses yeux, et pour m’en distraire elle reprenait avec une sérénité céleste le plan de vie qu’elle avait arrangé pour moi. Son amitié s’efforçait ainsi de m’attacher aux bienfaits qu’elle m’avait forcé d’accepter, m’as-

    ces mânes que je dois bientôt rejoindre, c’est avec eux que je demeurerai toujours. »