Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/122

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de tout l’attachement de la mienne, et il n’y avait aucune de mes bonnes ou de mes mauvaises qualités qui ne fût dévouée à son empire. Son extrême confiance ne m’avait caché aucun de ses défauts ; mais ce caractère de noblesse et d’élévation qui n’appartenait qu’à elle, ce naturel si vrai, si céleste, cette grâce tout à-la-fois si pure et si familière ; quels sont les défauts, hélas ! quels sont les torts même que tant de charmes n’eussent fait adorer ?

La personnalité semble détruire tous les droits de l’amitié, et l’on pouvait avec raison la soupçonner souvent d’une grande