Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/128

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est l’œuvre des philosophes ou plutôt leur chimère ; ce n’est pas là l’homme de la nature. — Qui est-ce qui est heureux, disait d’Alembert ? quelque misérable.

L’homme de la nature n’existe qu’autant qu’il jouit, désire, espère ; comment verrait-il d’un œil indifférent le moyen d’agrandir à-la-fois la sphère de ses désirs, de ses espérances, et celle de son pouvoir ?

Je ne pense pas que les distinctions que l’on vient d’établir soient de vaines subtilités ; ce que l’on ne désirera plus comme un premier moyen de bonheur, comme le bonheur même, mais simplement comme un moyen de