Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/147

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bientôt senti le besoin d’en réprimer les excès et d’en modérer la violence.

Quelque précaution qu’ait prise la loi pour punir toute injure dont il serait trop dangereux d’abandonner la vengeance au ressentiment particulier de celui qui l’a reçue, elle n’a pu tout prévoir. Les différentes relations de la vie sociale, tous les besoins, tous les préjugés qui en résultent, ont rendu l’amour-propre si sensible et si délicat, les occasions de le blesser se sont si fort multipliées, qu’on a fini par se persuader que la sauvegarde des lois ne pouvait suffire seule à sa défense ; on y a suppléé