Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/149

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tant qu’un peuple aura des préjugés dont la force sera supérieure à celle des lois, ne faut-il pas céder à leur puissance ou cesser de vivre sous leur empire ?

Quel conseil la morale pourrait-elle donc opposer aux accès d’une frénésie devenue universelle ? Celui de fuir les occasions qui la font naître, celui de montrer, dans celles dont la prudence n’a pu défendre, ce courage, ce sang-froid qui, lorsqu’il ne saurait parer absolument les coups du sort, en rend toujours l’impression moins vive et moins funeste.