Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/89

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présence d’esprit, ne point se laisser aller à ses idées, les suivre, les écouter, les prévenir, les diriger, réprimer souvent ses fantaisies les plus innocentes, contrarier souvent ses habitudes, même les plus indifférentes, fortifier son jugement à force de réflexions, et se défier sans cesse de ses premiers aperçus, disposer continuellement son esprit à s’ouvrir à de nouvelles lumières, sans prévention et sans légèreté, exercer son caractère à remporter des victoires plus ou moins aisées sur les penchans, sur les goûts qui tendent à le dominer, revenir souvent dans les momens de calme sur les impres-