Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/136

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ÉBLOUISSEMENT


La Nuit, sur le grand mystère,
Entr’ouvre ses écrins bleus :
Autant de fleurs sur la terre
Que d’étoiles dans les cieux !

On voit ses ombres dormantes
S’éclairer, à tous moments,
Autant par les fleurs charmantes
Que par les astres charmants.

Moi, ma nuit au sombre voile
N’a, pour charme et pour clarté,
Qu’une fleur et qu’une étoile :
Mon amour et ta beauté !




L’AVEU


J’ai perdu la forêt, la plaine
Et les frais avrils d’autrefois…
Donne tes lèvres : leur haleine.
Ce sera le souffle des bois !