Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/81

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dans laquelle se trouvait un fleuret en assier pointu et carré de la longueur de 30 centimètres ; nous y avons également trouvé dans ses poches plusieurs écrits non identiques, ce qui nous a donné la preuve convainquente que cet individu ne voyage pas en forme suivant la loi.

D’après nous et suivant la déclaration de Muchielli et le sieur Muffragi, maître d’hôtel, cet individu était nanti de plusieurs objets de valeur, et notamment d’une montre à cylindre à huit rubis, toute neuve, et dont l’individu lui-même a affirmé au brigadier Muchielli qu’il n’en avait pas. En effet le brigadier Muchielli étant présent à l’arrestation de cet individu nous fit la déclaration suivante : En s’adressant au maréchal-des-logis je crois que, d’après le récit de l’individu que nous avons entre nos mains, doit être porteur d’une montre en argent. Sur la déclaration du brigadier Muchielli, nous avons fouillé de nouveau cet individu, et en effet nous avons trouvé silr son corps couché à hauteur et envers de l’épaule gauche une montre en argent cylindre no 4, en plus nous avons saisi un porte-monnaie contenant la somme de 16 fr., avec toutes les pièces pour être déposées au parquet de M. le procureur impérial d’Ajaccio, bureau des pièces à conviction.

Signatures :
…, illisible ; Muracciole, Muchielli,
Giudici, Thessein.


Mais voyez comme était douce et bonne l’âme