— Non.
— Perdu ! perdu ! et vous fuyez ! sans essayer !…
— Le roi n’est pas au palais.
Gloriane sanglotait encore, mais de joie, maintenant.
— Où est-il ?
— On ne sait pas. Après avoir mis le feu à la Résidence…
— C’est lui qui a mis le feu ?
— On le suppose. Avec l’aide de Karl.
— Pourquoi ?
— Parce qu’il est fou ! dit le prince en haussant les épaules ; et, à ce qu’on raconte, cet incendie n’est que la moindre de ses extravagances.
— Qu’a-t-il donc fait ?
— Il y a trois jours, Karl l’a trouvé tout sanglant sur le tapis de la chambre, évanoui, tenant encore un rasoir dans la main droite.
— Il avait voulu se tuer ?
— Pis encore. Se mutiler. Et il y avait réussi.
— Non, non, ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible ! Mais enfin, il faut le chercher, le retrouver. Qui sait ce qu’il a imaginé encore ! On est bien sûr qu’il a quitté le palais ?
— Le castellan l’a vu sortir à cheval.