La servante avait disparu dans le corridor du premier étage. Mais Mme d’Hermelinge apparut, se pencha en avant de la rampe et dit :
— Te voilà, enfin ! on les cherche partout, on ne sait pas où elles sont.
Et Mme Luberti se montra à son tour, agitant les bras, pendant que des domestiques descendaient en tumulte ; toute la demeure semblait pleine de l’agitation d’une maison de fous, dont on aurait ouvert les cabanons.
Jean saisit sa mère par les deux mains.
— Tu dis qu’elles se sont enfuies !
— Elles se cachent peut-être, dit Mme d’Hermelinge, on les retrouvera.
— Mais, enfin, que s’est-il passé ?
— Voilà. Dès que tu as été parti…, dis donc, tu avais perdu la tête ? battre une femme, toi !
— Oui, qu’est-ce que vous avez eu cette nuit ? interrompit Mme Luberti.
Mme d’Hermelinge continua :
— Pourtant, dès que tu as été parti, nous avons fait ce que tu voulais. J’ai mis Emmeline dans ma chambre, et Sophie, comme elle a pu, en se tramant, a suivi sa mère. Mais tu sais que tu es un monstre ! elle saignait de partout, la pauvre !
— Bien, bien, dit-il, le monstre, c’est moi. Après ?