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Page:Mendès - Méphistophéla, 1890.djvu/571

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MÉPHISTOPHÉLA


C’en est fait, elle ne résiste plus ; depuis longtemps vaincue, voici qu’elle est esclave avec soumission ; elle veut bien du vice sans plaisir, du châtiment aux rares trêves, accepte la captivité dans le mal sans espoir d’évasion. Elle n’essaye même plus de vouloir mourir ! Et ceux qui la voient s’étonnent d’elle, en s’alarmant. Entre la toque qui cache tous les cheveux et le col de toile ferme qui serre le cou, son visage est blafard, avec des yeux ronds, striés de sang, sans cils ni sourcils. Elle regarde droit devant elle, il semble qu’elle ne voit rien, mais qu’elle vient d’assister à quelque spectacle terrible. Son immobilité est celle d’une stupéfaction où se perpétue un reste d’épouvante. Ses traits qui certainement se con-