Page:Mendès - Poésies, t1, 1892.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le poète aime les féeries :
Peut-être, pour valser en rond,
Sont-ce de blanches Valkyries
Qui, comme en guirlandes fleuries,
Passent une escarboucle au front ?

Peut-être, ivres du suc des roses,
Quelques sylphes au vol moins sûr
Allument-ils des torches roses,
Pour regagner les portes closes
Qui défendent leurs nids d’azur !

L’Ange des nuits sur la vallée
Laisse tomber ses voiles noirs,
Et ma fantaisie envolée
Monte et papillonne, affolée
Par les douces clartés des soirs !