Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/415

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Mon aurore est, hélas ! plus sombre que le soir ;
Fleur que bat l’ouragan j’ai besoin d’un zéphyre,
        J’ai besoin d’un rayon d’espoir.
Ah ! sois le souffle heureux que j’attends pour éclorre ;
        Ce bonheur qui me fuit encore
Viendrait s’il entendait un accent de ta voix ;
Un seul de tes regards tombant sur ma misère
Embellirait soudain mon chemin solitaire,
De ma lourde existence allégerait le poids.
Ah ! ranime en mon sein l’espérance épuisée,
Fais entendre à mon âme un mot consolateur ;
Et, pour moi, du matin sois la douce rosée
Qui baigne en l’entr’ouvrant une timide fleur.


(1er janvier 1834.)