Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/467

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

répond pas à ce qu’elle espérait trouver, de dire quelque impertinence… Aussi, je la suis de l’œil pour la rappeler à temps… Ah ! la voilà qui met pied à terre elle fronce le sourcil, elle ne paraît pas satisfaite… Tu rirais si tu voyais comme elle se pose : en vrai héros de mélodrame un pied en avant, l’autre en arrière… une main appuyée sur le cœur… la tête haute, regardant autour d’elle, et paraissant chercher encore… Ah ! pourtant… la voilà qui se décide à parler ; c’est bien heureux !… Attends un peu que je l’écoute, car je l’entends aussi… Tiens, maintenant je puis te répéter mot pour mot son discours de début :

              Où sont tes dieux et tes poètes,
Doux pays au beau ciel, frais Eden de l’amour ? etc., etc.

Les vers suivent cette notice.

— Eh bien ! ne te l’avais-je pas dit qu’elle serait impertinente ?

Puis, prenant un ton sérieux, Elisa ajouta : Les vers que je viens de te faire entendre sont le début d’un volume de poésies que j’ai l’intention de faire, et que j’intitulerai les Italiennes, parce que j’en recruterai une dans chaque principale ville d’Italie. Je dédierai ce volume à