Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/496

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Lorsque, pour honorer leurs mânes triomphans,
Tu confonds des partis les regrets unanimes !
Et que tes yeux de mère ont des larmes sublimes
        Quand tu pleures sur tes enfans !

C’est à ces pleurs sacrés, à ce funèbre hommage,
Offert à l’éloquence, aux vertus, au courage,
À cet auguste adieu, lorsque d’un peuple entier
La foule sur la terre, à son dernier passage,
Escorte un orateur, un poète, un guerrier
Quand, pour trouver un mot qui dit tout, on le nomme,
C’est à ce saint aspect de la douleur de tous,
C’est témoin de sa mort qu’on se sent plus jaloux
        De l’existence d’un grand homme.


(1832.)

    cria de faire place. Un monsieur, qui se trouvait près d’Élisa, lui dit : « Mademoiselle Mercœur ne se sent-elle pas inspirée à la vue de cette imposante cérémonie ? Qu’ils seraient beaux, mademoiselle, les vers que vous feriez sur une telle circonstance, dans ce lieu où tant de grands hommes reposent !… » Réfléchissant quelques instans sur l’avis qui venait de lui être donné, Élisa porta une de ses mains sur son front, comme si elle y avait cherché quelque chose ; et, après que le cortège eut défilé, elle nous dit les deux strophes ci-dessus… Il me serait impossible de peindre l’étonnement de ce monsieur.