Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/582

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ALY.

Cette nuit, au jardin, aux pieds de Zoraïde,
J’ai surpris ton rival.

BOABDIL.

                                        Les monstres ! la perfide !

ALY.

Mais…

BOABDIL.

            De mon déshonneur ils ne jouiront pas.

ALY.

Ce secret révélé…

BOABDIL.

                                Va donner le trépas !

ALY.

Ce n’est pas tout encor…

BOABDIL.

                                              Quel autre crime ? Achève.

ALY.

Dans leurs coupables mains j’ai vu briller le glaive
Qu’ils destinaient tous deux à te percer le cœur.
Mais j’ai su…

BOABDIL.

                        C’était donc trop peu de mon honneur ;
Il leur fallait ma vie ! Et cette épouse infâme,
La vertu dans la bouche et l’opprobre dans l’âme,
N’était donc, sans rougir, qu’un monstre de forfaits I
¥4. j’en doutais encor, malheureux ! j’en doutais !
Mais qui n’aurait pas eu ma folle confiance ?
Abusé comme moi par sa fausse innocence,