Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/115

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— Non, pas encore, quant à ce qui peut me fermer la lice.

— Eh bien ! que je succombe ou non, si Caylus meurt, crois-tu que le Valois se borne à reprocher au ciel d’avoir décrété l’arrêt fatal de ce cher favori ? Crois-tu que mort, ma mémoire souillée, ou vivant, tout mon sang répandu puisse sembler à la vengeance de Henri une suffisante expiation aux mânes de son bien-aimé ? Non ; car mon bras ne sera pas regardé comme le seul coupable ; il sera considéré comme ayant travaillé pour le compte d’un bras plus puissant. C’est à son beau cousin de Lorraine que le royal cousin de France viendra demander raison du sang versé par d’Entragues. Et tant mieux si le duc est contraint à répondre ; tant mieux qu’il y ait pour lui nécessité dans l’emploi de cette force inactive encore, mais qui ne peut rester plus long-temps sans agir. Défensive, elle est juste, elle est pure de cette tache de félonie, de rébellion, qui la souillerait en agissant comme offen-