Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/140

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beauté ce triomphe dont la vôtre fait mépris… qui sauraient…

— Eh ! pourquoi, sire, n’avez-vous pas été vers celle dont la vanité allait vers vous ? la rencontre eût été facile ; elle est impossible avec moi. Mais que dis-je ! pourquoi chercher ces femmes ? n’en existe-t-il pas une noble et belle, une dont l’âme vous donne ensemble amour et vertu ? Jadis elle eut douce puissance sur vous… Oh ! rendez-lui son pouvoir ! refaites-la heureuse !

— De qui parlez-vous, madame ? Et sa voix devint sévère, glaçante : il devinait.

— De qui ? votre cœur, s’il a souvenir, ne vous répond-il pas avant ma bouche ? ne vous nomme-t-il pas ma noble, ma gracieuse souveraine, votre auguste épouse ?

— La reine ! N’ajoutez pas un seul mot sur elle, madame ; c’est déjà beaucoup trop pour vous que de l’avoir nommée.

— Ah ! laissez-moi braver votre défense laissez-moi vous parler d’elle ! oh ! oui, d’elle ! qui vous aime, sire, qui a droit d’être