Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/200

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réprochable de l’auteur ; nous citons le dénoûment, non pas parce que nous préférons la scène finale aux autres scènes, mais parce que c’est la seule qu’on puisse citer isolément, avec intérêt pour le lecteur : elle est vraiment belle.

« Marie, agenouillée devant elle (la comtesse de Villequier), tenait un miroir. La comtesse avança la tête pour s’y voir, et jeter un dernier coup d’œil sur sa parure. Elle portait sa main à ses cheveux pour les arranger plus artistement sur son front ; soudain elle se soulève de son siège, jette un épouvantable cri d’effroi ; puis retombe renversée, évanouie, sur le dossier du fauteuil.

« Une horrible apparition venait de se montrer à elle dans le reflet de la glace : c’était Villequier, teint de sang, un poignard à la main… Rapide comme l’odieuse pensée qui l’entraînait, il s’élance vers Marie, la frappe ; elle tombe et meurt avant d’avoir eu le temps d’apercevoir son assassin. Le miroir qu’elle tenait encore s’échappe et se