Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/202

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va-t’en… Villequier ! Viens donc !… René ! René… à moi !… Ah ! René !

Ce fut son dernier mot. Le monstre, c’était lui qu’elle appelait ! il l’avait poussée dans le fauteuil. Ce fut assise qu’elle reçut le coup de la mort… La main du meurtrier laissa le poignard dans la blessure de la victime.

Villequier s’éloigna d’un pas. Là, immobile, pétrifié, froid comme la tombe, il regardait ; il vit son crime… il frissonna… ses dents se frappèrent avec bruit. Sa voix poussa un cri étouffé… Il voulut fuir, son pied se heurta contre le cadavre de Marie. Il s’arrêta, subissant lui-même l’horreur de son forfait ; et tout à coup, obéissant malgré lui à l’ordre d’une puissance surnaturelle, poussé par une main invisible et suprême, il s’avance, se courbe, et, vaincu, ploie le genou devant sa victime morte, glacée, et belle encore !

— Oh ! Françoise, du haut du ciel, ne maudis pas ton meurtrier ! Vois ton assassin