Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/270

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vant comprendre comment elle l’avait perdu. Elle le cherchait encore, lorsqu’on vint l’avertir que la fée la demandait.

La première chose qu’elle vit en entrant dans le cabinet d’Amica fut le Traité de la Sympathie que lisait la fée. Elle rougit, baissa les yeux, et d’une voix timide :

« Que me voulez-vous, ma bonne amie ? demanda-t-elle en balbutiant.

— Lénida, répondit la fée d’un ton paisible mais sévère, pourriez-vous me dire qui vous a donné ce livre ?

— Personne… je l’ai trouvé dans le pavillon chinois.

— Et vous l’avez lu ?

— Je l’ai ouvert machinalement ; j’ai lu d’abord sans rien comprendre, et puis…

— Vous avez compris ?

— Parfaitement.

— Vous l’avez lu beaucoup de fois ?

— Mais oui… tous les jours.

— Pourquoi ne me l’avez-vous pas montré, ne m’en avez-vous jamais parlé ?