Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/309

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remarqué ce beau jeune homme, ce joli blond, avec qui j’ai dansé presque toute la nuit ?

— Le comte Similo ?

— Ah ! il s’appelle Similo !… Il n’est pas marié, n’est-ce pas ?

— Non, car il cherche une femme… Mais pourquoi cette question, Lénida ?

— C’est que voyez-vous… si vous voulez que je parle vrai… je crois que c’est lui…

— Lui ?… et qui donc ?

— Oui, lui, celui que j’attendais… Mon double moi…

— Vous l’avez enfin rencontré ! Et comment avez-vous découvert aussi vite que l’âme du comte et la vôtre formaient tout juste la paire ?

— Oh ! ma bonne amie, c’est que le cœur apprend plus vite encore un cœur qui lui ressemble, que les yeux n’apprennent un visage aimé. D’ailleurs, nos âmes s’étaient vues dans le ciel, il ne leur a fallu que le temps d’un éclair pour se reconnaître ici-bas. Je vous