Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/414

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cette femme décrépite que j’avais devant les yeux était Elle. Elle ! qui était jadis environnée de tant d’hommages rendus à sa beauté ! Elle, que je ne soupçonnais pas qui pût vieillir un jour ! Ô mes vieux sermens, qu’étiez-vous devenus ?

Élisa Mercœur.

DISCOURS
PRONONCÉ PAR M. BALLANCHE
SUR LE CERCUEIL D’ÉLISA MERCŒUR LE JOUR DE LA TRANSLATION DE SA DÉPOUILLE MORTELLE AU PÈRE LACHAISE.

« À mon âge, il est bien cruel de venir déposer une couronne sur la tombe d’une jeune fille ; mais j’obéis à la douleur d’une mère désolée qu’aucune consolation ne saurait atteindre, d’une mère réduite à la triste et stérile préoccupation de chercher, avec mille angoisses, le lieu où elle croira que le précieux dépôt confié à la terre sera mieux placé. Mais l’ange de la résurrection ne se hâte-t-il pas de trouver partout où elle est,