Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/68

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retombaient toutes les conspirations, dont Catherine avait si souvent besoin comme d épouvantail, et dont elle ne pouvait sans danger pour elle rejeter sur d’autres le crime inventé ; et pourtant cet homme qu’elle livrait tant de fois aux fureurs d’une vengeance injuste, c’était son dernier fils, François de France, duc d’Alençon, continuellement en butte aux soupçons, sacrifié à la haine et au mépris par l’ambition de sa mère. Ce malheureux duc, ce prince si près du trône, n’avait trouvé dans tout le royaume de son frère que deux cœurs qui pussent lui offrir à la fois amitié et protection : sa sœur Marguerite de France, reine de Navarre, et le brave Louis de Clermont, dit Bussy d’Amboise.

Henri III, malade d’un mal d’oreille, se croit empoisonné comme François II. Trompé par les précédentes insinuations de Catherine, il accuse le duc de fratricide. Près de ce lit de douleur, qu’il se persuade devoir être bientôt sa tombe, il appelle Henri