Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/96

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tomber dans leurs lacs les partisans du roi de Navarre, les enchanteresses de Marguerite de Valois, et quelquefois Marguerite elle-même, prenaient au piège plus d’un favori de la reine-mère. Ce soir-là toutes deux avaient au grand complet leur charmant et dangereux état-major.

Lorsque, belle et timide, la comtesse de Villequier, conduite par son mari, s’avança pour saluer Catherine, il y eut dans cette brillante et nombreuse assemblée un mouvement de surprise et d’admiration. Et réellement la simplicité de sa parure et la gracieuse candeur de son joli visage contrastaient d’une manière trop frappante avec la physionomie étudiée et la toilette recherchée des autres femmes, pour ne pas être remarquées à l’avantage de la comtesse. En l’apercevant, la reine-mère se leva pour aller au-devant d’elle, lui prit les mains, et la présenta à Marguerite et à Louise de Lorraine, qui l’accueillirent avec empressement.

— Monsieur de Villequier, dit la reine