Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/109

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Scène III.

HENRI, SULLI.
Henri.

Eh bien, mon cher Rosni, causons en secret… Ils ont de la peine à me croire catholique. Ils s’obstinent à dire que je ne puis être absous que par le pape, & régner conséquemment que sous sa bonne volonté.

Sulli.

Sire, le moyen de rendre vains tous les foudres du Vatican, c’est de vaincre : alors vous obtiendrez aisément votre absolution. Mais, si vous n’êtes pas victorieux, vous demeurerez toujours excommunié.

Henri.

J’aurois déjà vaincu : mais j’aime ma ville de Paris ; c’est ma fille ainée. Je suis jaloux de la maintenir dans sa splendeur. Il auroit fallu la mettre à feu & à sang. Les chefs de la ligue & les Espagnols ont si