Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grands seigneurs ? Mais en voilà assez là-dessus… Donnez ordre que les généraux se rendent ici.



Scène IV.

HENRI, seul.

Quel est donc le terme fixé par la Providence aux désastres de ce royaume ?… O Dieu, qui lis dans les cœurs, tu vois le mien ! Si la couronne affermie sur ma tête peut sauver cet état divisé, en proie à l’étranger, & commencer le repos de la France, fais que je regne, ô mon Dieu ! que j’anéantisse les projets de la cour d’Espagne, que j’opère la dissolution entière de la ligue ! Si au contraire, la mollesse, l’insensibilité, l’oubli de mes devoirs devoient me saisir sur le trône & corrompre mon cœur (en ce moment sensible & voulant le bien), fais que je n’y monte jamais ! Fais y asseoir l’homme le mieux né pour gouverner la nation, & lui